Santé et Prévention

Protéger ma santé sexuelle, c’est mieux me connaître, prévenir les risques, savoir où aller pour un dépistage, et pouvoir me faire soigner gratuitement si besoin.

Parce que certaines infections sexuellement transmissibles (IST) sont invisibles. Je peux me sentir en pleine forme, mais être porteur·e sans le savoir. Se faire dépister, c’est protéger les autres, mais aussi prendre soin de moi, pour pouvoir étudier et vivre sereinement.

Certaines IST peuvent causer des douleurs, rendre stérile, ou évoluer vers des formes graves si elles ne sont pas traitées à temps.
En me dépistant régulièrement et en me protégeant, je prends le pouvoir sur ma santé.

Je dois connaître les principales IST :

  • VIH/SIDA
  • Chlamydia
  • Gonorrhée (blennorragie)
  • Syphilis
  • Hépatites B et C
  • HPV (papillomavirus humain)

Certaines, comme la chlamydia ou la gonorrhée, ne provoquent aucun symptôme, mais peuvent avoir des conséquences graves. D’autres, comme le VIH, demandent un suivi à vie, mais peuvent être stabilisées grâce aux traitements.

  • Avant toute nouvelle relation sexuelle (surtout si elle est sans préservatif)
  • Après un rapport sexuel non protégé
  • Tous les 3 à 6 mois si j’ai plusieurs partenaires ou des pratiques sexuelles à risque
  • Si je remarque un symptôme : écoulement, brûlure, fièvre, douleurs, lésions…
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Je peux me rendre :

    • Dans un CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic)
    • Dans un planning familial
    • Chez un·e médecin généraliste, sage-femme ou dans un centre de santé universitaire
    • En pharmacie, pour obtenir un autotest VIH ou des préservatifs gratuits

Je peux utiliser :

  • Préservatif masculin ou féminin
  • Digues dentaires (pour le sexe oral)
  • Lubrifiants à base d’eau (pour éviter les déchirures)
  • La PrEP, un médicament qui empêche l’infection par le VIH

Les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les jeunes de moins de 26 ans (sur simple présentation d’une carte d’identité ou carte vitale). La PrEP est gratuite et disponible même sans avoir de couverture santé, si je passe par un CeGIDD.

Les traitements sont efficaces et souvent très simples. Je peux les recevoir gratuitement dans un CeGIDD, ou avec une prise en charge par l’AME, la CSS ou la PUMA, selon mon statut. Même si je suis demandeur·euse d’asile, ou sans titre de séjour, j’ai droit à un traitement et à un accompagnement sans être jugé·e.

Je peux demander une consultation adaptée dans un CeGIDD ou auprès d’associations comme AIDES, ARDHIS ou le Planning familial. Des professionnels peuvent m’écouter et m’aider à reprendre confiance.

La santé sexuelle concerne aussi les violences, les traumatismes, le respect du corps et du consentement.

En me protégeant, je protège aussi les autres. En me faisant dépister régulièrement, je prends soin de ma santé et je peux continuer mes études sereinement. Le dépistage me permet d’agir vite si une infection est présente. Le traitement permet de guérir ou de stabiliser la plupart des IST. J’ai les mêmes droits que tout·e étudiant·e : droit à l’information, au dépistage, à la protection, et aux soins.

Santé mentale

Comme tout le monde, j’ai droit à une bonne santé mentale. Étudier dans un nouveau pays, après un parcours difficile, peut être une source de stress, d’angoisse ou de découragement. Il est important que je sache comment reconnaître ces signes, comment les prévenir, et comment être aidé·e.

La santé mentale concerne mon équilibre psychologique. C’est ma capacité à faire face aux difficultés, à gérer mes émotions, à me sentir en sécurité. Quand je me sens mal dans ma tête ou dans mon corps, cela peut être lié à un trouble psychique : anxiété, dépression, stress post-traumatique, ou symptômes physiques sans explication médicale.

Je peux consulter gratuitement dans un Centre médico-psychologique (CMP) près de chez moi. Je peux aussi m’adresser à un CeGIDD (centre de santé sexuelle), ou à des associations spécialisées comme le Comede (Comité pour la santé des exilés), Médecins du Monde. Ces structures proposent souvent des consultations psychologiques, psychiatriques ou des activités collectives comme des groupes de parole, de l’art-thérapie ou de la sophrologie.

  • Je dois demander de l’aide dès que je ressens un mal-être persistant : anxiété, cauchemars, fatigue extrême, isolement, idées sombres ou perte de motivation. Si mon passé me pèse, si l’attente liée à l’asile me rend nerveux·se, si j’ai du mal à dormir ou à me concentrer, cela signifie que ma santé mentale est fragilisée. Il ne faut pas attendre que la situation devienne trop difficile pour agir.

Si je suis demandeur·euse d’asile, je n’ai pas de couverture santé pendant les trois premiers mois, sauf en cas d’urgence. Ensuite, je peux demander la PUMA (Protection universelle maladie) et bénéficier de soins psychologiques comme tout assuré social. 

Si je suis réfugié·e ou protégé·e, j’ai droit dès l’obtention de mon titre de séjour à la PUMA, et je peux consulter gratuitement dans les CMP. Je peux aussi être accompagné·e par des associations qui travaillent avec les personnes exilées.

Je n’ai pas besoin de prescription médicale pour aller dans un CMP. Je peux prendre rendez-vous directement. Les démarches sont simples : un accueil, un premier entretien, puis une orientation vers un suivi adapté à ma situation. Je peux aussi m’informer auprès du service santé de mon université.

Si j’ai la PUMA, l’AME ou la Complémentaire santé solidaire, les soins psychologiques sont entièrement gratuits dans un CMP. Certaines associations, comme Médecins du Monde ou Comede, proposent des consultations gratuites ou à prix très bas, même sans couverture maladie. Les structures associatives ou universitaires ne demandent souvent aucun justificatif de statut administratif.

Parce que pour bien réussir mes études, j’ai besoin d’être stable, concentré·e et reposé·e. Prendre soin de ma santé mentale me permet de mieux dormir, de diminuer le stress, de retrouver de l’énergie, et de garder confiance en moi. Ma santé mentale est aussi un droit fondamental, reconnu comme un élément essentiel à l’intégration et à la réussite des personnes exilées.

Je ne suis pas seul·e. Demander de l’aide est un acte de courage, pas un signe de faiblesse. Je peux me faire accompagner sans jugement, à mon rythme, par des professionnels habitués à écouter les personnes comme moi.

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